Budget mobilité : est-il vraiment exploité de façon optimale ?

La popularité du budget mobilité augmente, en particulier auprès des travailleurs plus jeunes en milieu urbain. En tant que grand partisan de la multimodalité, nous applaudissons à deux mains chez Arval. Mais nous nous interrogeons aussi sur la manière dont ce budget mobilité est utilisé dans la pratique.

Le budget mobilité fédéral offre aux travailleurs qui ont droit à une voiture de société la possibilité de l’échanger, tout ou en partie, contre des solutions de transport alternatives ou en espèces, à des conditions avantageuses d’un point de vue fiscal (et neutres sur le plan budgétaire pour l’employeur). Concrètement, le budget mobilité permet à ces travailleurs de répartir le budget normalement consacré à une voiture de société sur trois piliers :

1. Une voiture est toujours possible, mais on peut opter pour un modèle moins cher et consacrer le reste du budget aux deux piliers suivants.
2. Des solutions de transport alternatives, comme la voiture partagée, le leasing de vélos, les transports en commun, les taxis… mais aussi les frais de logement si le travailleur habite dans un rayon de 10 km de son lieu de travail ou peut faire du télétravail plus de 50 % du temps.
3. En espèces.

Le budget mobilité est en hausse…

La mesure a été introduite en mars 2019 et est restée discrète pendant longtemps. L’année dernière, nous avons toutefois constaté un changement et les chiffres ont en général doublé. Chez certains employeurs, jusqu’à 20 % des travailleurs optent pour le budget mobilité.

Ce budget est surtout utilisé par les travailleurs plus jeunes et les personnes hautement qualifiées. En termes de localisation, il est logique que cette mesure soit particulièrement populaire dans les entreprises situées dans les centres-villes et/ou à proximité des centres de mobilité.

… mais surtout en raison de l’utilisation pour les frais de logement

Ce succès croissant s’explique en grande partie par un assouplissement de la règle en termes de distance pour les frais de logement. Au départ, les travailleurs n’étaient éligibles que s’ils habitaient à 5 km ou moins de leur lieu de travail. Désormais, toute personne qui peut faire du télétravail au moins 50 % du temps ou qui habite au maximum à 10 km de son lieu de travail peut intégrer (une partie de) ses frais de logement dans son budget mobilité.

Si nous examinons la façon dont le budget mobilité a été dépensé l’année dernière, il apparaît qu’il est principalement utilisé pour les frais de logement. Nos chiffres montrent qu’environ 80 % des travailleurs utilisent le budget mobilité pour les frais de logement, contre environ 50 % en 2022 et 40 % en 2021. Dans la pratique, cet assouplissement semble donc faire toute la différence.

Qu’en est-il du véritable transport multimodal ?

La promotion de la multimodalité – qui était tout de même l’une des priorités du législateur lors de l’entrée en vigueur du budget mobilité – reste donc un grand défi. Mais entre-temps, l’offre de moyens de transport alternatifs qui ont fait leur apparition sur le marché est plus que suffisante pour pouvoir utiliser à bon escient le budget mobilité.

Les voitures électriques sont de plus en plus accessibles. Il y a les vélos, les trottinettes, les voitures, vélos et trottinettes partagés, les transports en commun… Par ailleurs, avec des formules telles que le leasing de vélos et les outils en ligne pratiques, tous les ingrédients sont réunis pour réaliser un mix de mobilité durable et simplifier au maximum le volet administratif pour les employeurs.

Budget mobilité pour tout le monde

En outre, peut-on justifier que seules les personnes ayant droit à une voiture de société puissent prétendre au budget mobilité ? Pour les employeurs, le budget mobilité reste une solution intéressante, totalement neutre sur le plan budgétaire et durable qui, dans la guerre des talents, peut constituer un argument de poids pour attirer de jeunes travailleurs.

En rendant ce budget accessible à tous, nous faisons sans aucun doute de grands pas vers une mobilité encore plus durable à l’avenir. Un avenir que nous contribuerons volontiers à réaliser chez Arval. Si vous avez des questions sur la manière dont nous pouvons poursuivre sa mise en œuvre dans votre entreprise, n’hésitez pas à nous contacter.